Quand on entend converser sur un marché breton des personnes du coin dans une langue qui n'est pas le français, il ne s'agit pas forcément du breton. En effet, il faut savoir que la Bretagne ne possède pas une mais deux langues, à savoir le breton et le gallo.
En voici les frontières :
La limite linguistique est la frontière entre la Basse-Bretagne bretonnante (en gros : Finistère, Morbihan et ouest des Côtes d'Armor) à l'ouest et la Haute-Bretagne gallèsante à l'est. Cette limite n'est pas fixe et à tendance à se décaler vers l'ouest au fil des siècles et de l'influence grandissante du français.
On peut découper la Bretagne en 9 grands "pays" :Sur le Gwenn ha Du, le drapeau breton en haut de la page, les 4 bandes blanches représentent les pays bretonnants et les 5 bandes noires les pays gallos.
Le breton est une langue celtique, apparentée au gallois, et n'a donc pas la même racine que le français, qui est une langue romane, héritée du latin.
On appelle les locuteurs des bretonnants. Sa pratique est majoritairement concentrée en Basse-Bretagne.
Le gallo est une langue d'oïl, sous-groupe des langues romanes, dont fait aussi partie le français moderne. Contrairement à ce que l'on entend souvent, le gallo n'est donc pas un "français déformé", mais une langue cousine du français, qui sont toutes deux des "patois" locaux du latin et qui ont toutes deux hérités des langues voisines.
Sa pratique est majoritairement concentrée en Haute-Bretagne.
Étonnamment, le mot "gallo" vient du breton "gall", qui signifie "français". Il était à l'origine vu plutôt péjorativement par les locuteurs, les gallos ou gallésants, qui ont fini par l'adopter.