Sylvain Le Roux et Jacques David viennent de sortir leur premier CD, intitulé "Sadorn noz", c'est à dire "Samedi soir".
Le CD est édité par le Centre culturel Breton de Lannion (KSL).

Ces deux chanteurs de kan ha diskan officient depuis maintenant plus de 15 ans dans les fest-noz (du samedi soir donc) dans le Trégor et autour de Guerlesquin surtout. Spécialistes de la gavotte, mais pas que, ils ont surtout une énergie très communicative.


J'ai appris à chanter en kan ha diskan pendant 2 ans avec ces deux compères et je ne peux que vous recommander d'acheter leur CD et d'aller les voir en fest-noz.


Une petite vidéo d'aperçu : http://www.youtube.com/watch?v=o5shQelsDqg

J'ai un gros défaut : je suis radine. Enfin, je suis radine pour l'argent, c'est à dire que je n'aime pas dépenser l'argent que je gagne pour des futilités, je préfère le garder pour mon gros projet qui me trotte dans la tête depuis des années : l'achat d'une maison. Du coup, quand je veux aider un projet, une association ou une cause, je donne beaucoup plus naturellement de mon temps. J'en viens ainsi au bénévolat.

Le bénévolat consiste donc à donner librement de son temps pour une activité non rémunératrice. C'est ce qui fait fonctionner le million d'associations que l'on a en France, mais également bon nombre de petits et grands événements, fêtes et annimations. Le problème est qu'il faut faire la distinction entre bénévolat et arnaque ou esclavage. Si ce bénévolat vous prend tout votre temps et mange sur votre vie, s'il vous coûte de l'argent et si vous ne recevez rien en retour, arrêtez de suite !

On pourrait objecter sur la fin de cette déclaration qu'un travail bénévole n'est pas censé nous rapporter quelque chose : à mon sens, si. Un travail bénévole ne doit pas rapporter d'argent, bien sûr, mais il doit vous apporter quelque chose. Ça peut être la satisfaction d'aider une cause qui compte pour vous, la satisfaction de rendre des gens heureux, ou de faire découvrir quelque chose qui vous passionne. Un sourire vaut plus qu'on ne le pense. Ça peut aussi être des retours moins psychologiques comme l'apprentissage de compétences (comptabilité, management, peinture, menuiserie...) en relation avec le bénévolat que vous effectuez.

Par contre, si l'environnement de ce bénévolat, de part l'ambiance ou la difficulté des tâches, vous apporte plus de négatif que de positif, arrêtez également ! Le bénévolat ne doit pas porter atteinte à votre vie, que ça soit physiquement ou psychologiquement. Le négatif peut venir de plusieurs points : vous devez travailler des heures tous les jours, ça porte atteinte à votre vie de famille, vous êtes obligé d'arrêter d'autres activités qui vous tenaient à cœur, vous n'avez plus le temps de voir vos amis, ça mange sur votre travail rémunéré, vous n'avez pas de bonnes relations avec les autres bénévoles, vous n'avez le droit de rien dire à part travailler gratuitement, on ne vous parle plus à partir du moment où vous prononcez les mots "remboursement de frais"...

De même, ce bénévolat ne doit pas vous faire perdre de l'argent ou très peu. Si vous devez faire plusieurs heures de route pour aller à un endroit, l'association ou la personne qui vous a demandé d'y aller doit vous rembourser vos frais d'essence. Ce travail bénévole ne doit pas non plus être un vrai travail déguisé. Si vous travaillez gratuitement parce que vous en avez les moyens, vous prenez peut-être la place d'un professionnel. Pensez-y !

Pour finir, je ne veux absolument pas vous déconseiller le bénévolat, mais au contraire, vous encourager à vous y impliquer. C'est avec plein de bénévoles que l'on fait avancer beaucoup de choses et que l'on crée des liens ! Gardez cependant en mémoire les points précédents, esquivez les et surtout trouvez le bénévolat qui vous convient !


Cette réflexion provient de plusieurs de mes expériences (chant, association de jeu) et de celles d'une amie (association caritative), tout ça mêlé.

Ar Restajoù Mat est un groupe de chanteurs et chanteuses du Trégor, accompagnés à la guitare pour certains morceaux. Voir la fiche sur Tamm-Kreiz.


J'en faisais partie lorsque j'habitais Lannion et je chante encore occasionnellement avec eux.

Le nom du groupe, qui peut être prononce également "ar Restachoù Mat", signifie "les bons restes". C'est un nom humoristique, inspiré de l'adage breton "Ar restajoù mat zo mat da gaout" : "les bons restes sont bons à avoir".

Ce groupe trégorois est composé de chanteurs issus du cours de kan ha diskan de Sylvain Le Roux au Centre Culturel Breton de Lannion (Kreizenn Sevenadurel Lannuon). Le répertoire du groupe est exclusivement du chant à danser de Basse-Bretagne (en breton donc) : gavotte, plinn, laridé, andro...

Lann vraz est le premier long métrage en breton. C'est une fiction d'1h38, qui est non seulement en breton, mais la direction d'acteurs et toute la technique derrière le film se sont déroulés en breton. Pour les non bretonnants, pas de soucis, le film est sous-titré en français !

Le synopis : Après cinq ans d'absence, Gwenn est de retour à Lann Vraz, une presqu'île sauvage de la côte bretonne. La jeune femme est revenue dans l'espoir secret de retrouver Mark, son amour de jeunesse. Mais celui-ci dirige aujourd'hui la réserve naturelle de la pointe et un conflit l'oppose à la famille de Gwenn, ostréiculteurs depuis des générations…

Avis perso : J'ai eu la chance de le voir il y a une semaine au cinéma, suivi d'un échange entre les spectateurs et la réalisatrice, Soazig Daniellou, très sympathique.
Le film en lui-même m'a beaucoup plus, avec une fin qui invite à l'imagination. Les paysages filmés sont très beaux et le scénario et les scènes très vraisemblables, ce qui fait accrocher aux personnages. Je vous le recommande !

Le film est en tournée dans différents cinémas de Bretagne et est disponible en DVD. Plus d'infos sur le site.

Le dernier texte en date, toujours écrit en Cornouaille.

Imposante, sur mes racines sculptées,
Élégante, je m'élance vers le ciel.

Ma coiffe est délicatement brodée,
Et ornée de deux flèches dentelées.

Tous les hommes me regardent et m'admirent,
Je suis reine de la ville, de Cornouailles.

Tant d'hommes sont passés dans mes entrailles,
Implorant Dieu ou le maudissant.

Combien d'amours sont nés sous mon porche,
Ont été consommés dans mon ombre,

Puis été scellés dans ma lumière,
Pour finir inhumés dans ma terre ?

Le temps ne m'atteint pas et j'attend.
J'attend la fin du monde et du temps.

Quimper 07/2013